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Théâtre-Roman
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12 décembre 2012

Acte III : où l'esprit humain éblouit

Scéne 16 : Claude Debussy :

C'est pas pour ça. Certes. Qu'en dites-vous. La nature humaine change de place sans bruit. Moi je sais pas. Je remontai tout tremblant. Susan se hâtait de rejoindre ma tante, je retournais à mon livre, les domestiques se réinstallaient devant la porte à regarder tomber la poussière et l'émotion qu'avaient soulevées les soldats. Chaque année, le jour de notre arrivée, pour sentir que j'étais bien à Talahassie, je montais le retrouver qui courait dans les sayons et me faisait courir à sa suite. Bientôt ma tante pouvait tremper dans l'infusion bouillante dont elle savourait le goût de feuille morte une petite madeleine dont elle me tendait un morceau quand il était suffisamment amolli. Je ne sais pourquoi cette ondulation de pure matière, ce flot tout charnel, sans expression de spiritualité et qu'un empressement plein de bassesse fouettait en tempête, éveillèrent tout d'un coup dans mon esprit la possibilité d'un quelqu'un tout différent de celui que nous connaissions. Personne n'écrit une existence à l'avance rien (avant la mort) n'est jamais fini. À vingt-six ans, je suis encore étudiant en communication…

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